Pourquoi lancer une mission bilan carbone ?

« Après avoir compté des euros, on va compter du carbone » : telle est la conviction de Cyril Deschênes, expert-comptable associé chez ACOFI. Cyril s’est en effet formé au bilan carbone en 2023 et est en train de structurer une offre pour accompagner nos clients dans ces nouvelles missions. Une stratégie qu’il détaille dans le podcast “Les Experts-Comptables de demain”, proposé par le CEG. Un épisode passionnant à écouter ici : 

Pourquoi lancer une mission bilan carbone ? 

On le sait : la Banque de France a comme objectif de long terme d’intégrer les critères de développement durable dans l’accès au crédit bancaire. Les entreprises de droit privé de plus de 500 salariés sont désormais soumises à l’obligation de réaliser un bilan carbone. 

Sous l’effet du ruissellement, et notamment de la CSRD, « on sait qu’il va y avoir un besoin à venir [des petites entreprises] », explique Cyril. 

Le bilan carbone : « la Rolls-Royce de la comptabilité carbone » 

Fort de cette conviction, Cyril s’est formé en avril-mai 2023 à la technique du bilan carbone, auprès de l’Association pour la transition Bas Carbone (ABC). Pour lui, le bilan carbone est un peu « la Rolls-Royce de la comptabilité carbone » : « L’idée, c’est d’arriver à maîtriser cette expertise technique-là pour ensuite la décomposer par strates auprès de nos clients TPE-PME »

Un bilan carbone représente en effet une dizaine de jours de travail, et se monétise aux alentours de 10 000 euros. C’est un coût certain pour une TPE. Cyril veut donc partir de cette base technique pour mettre au point 3 à 5 strates d’offres plus légères, moins onéreuses, qui correspondent plus au marché des petites entreprises.  

Compter des euros, compter du carbone : un pas de côté pour l’expert-comptable ? 

« Après avoir compté des euros, demain on va compter du carbone », explique Cyril. L’exercice diffère cependant de la comptabilité par plusieurs aspects : 

  • L’absence de partie double, et de compensation, tout d’abord : « Le carbone que j’émets est comptabilisé dans le bilan carbone de mon client ». Chaque acteur doit donc se tourner vers ses fournisseurs, pour connaître ses facteurs d’émission. 
  • Son approximation. L’Ademe fournit une base des facteurs d’émissions, la fameuse « Base Empreinte® ». Cyril explique son fonctionnement : « pour 1000 euros achetés sur cette ligne-là, on considère que vous allez acheter X kilos de CO2 ». Cette base fournit ces indicateurs qui font office de « cotes mal taillées », mais qui ont le mérite d’exister pour démarrer l’estimation ! 

A quoi ressemble un bilan carbone ? Comment se déroule une telle mission ? 

Une mission bilan carbone commence par une cartographie des flux de l’entreprise, au travers de 3 scopes : 

  • Le scope 1 : les émissions qui sont directement la conséquence des activités contrôlées par l’entreprise, 
  • Le scope 2 : les émissions indirectes liées aux consommations d’énergie, 
  • Le scope 3 : les autres émissions indirectes.  

Ensuite, le cabinet compile toutes ces données dans une matrice Excel fournie par l’Association de Transition Bas Carbone, qui est régulièrement mise à jour en fonction des avancées de la méthode

Une fois le bilan carbone en tonne de CO2 émis, il est possible de formaliser un plan d’actions pour inviter l’entreprise à le diminuer. Ce bilan et ce plan d’actions sont ensuite révisables chaque année, créant ainsi un business récurrent pour le cabinet. 

Enrichir les missions des collaborateurs comptables 

Chez ACOFI, nous comptons confier à l’avenir les missions de calcul d’empreinte carbone (les fameuses missions plus « légères ») à des collaborateurs du cabinet. Une manière d’enrichir leurs missions au quotidien, et d’apporter des réponses à des candidats en quête de sens dans leur futur métier. 

Plusieurs clients ont déjà manifesté leur intérêt. 

« On veut profiter de la période fiscale pour en parler aux clients et affiner le modèle », explique. 

Retrouver les épisodes précédents de la série RSE :

—-

Ressources utiles ou citées dans l’épisode :

Découvrez nos autres actualités
ci-dessous :

  • Publié le 5 décembre 2024

    « Après avoir compté des euros, on va compter du carbone » : telle est la conviction de Cyril Deschênes, expert-comptable associé chez ACOFI.

  • Publié le 5 décembre 2024

    ChatGPT et des solutions de génération d’images se développent, utilisées en particulier par les services RH et de gestion...

  • Publié le 5 décembre 2024

    Jusqu’à présent, par précaution, Acofi conseillait toujours à ses clients de constituer non pas une SAS classique, mais une SAS à capital variable.